L'Homme / L'Artiste                 Dessins / Illustrations                 Tableaux                Fresques                  Poésie 
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Croquis d'étude


Croquis d'étude


Croquis d'étude


Toile G. d'Aramont


Certificat


 

L'homme - La jeunesse

Gilbert Jouanen dit « Saint-Pré », peintre, poète, est né à Nîmes le 11 mai 1954 dans une de ces familles modestes françaises fondées pendant la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle son père et sa mère se rencontrent dans un camp de travail en Allemagne. Son père est ouvrier de fonderie et sa mère ménagère. Souvent seul, accompagnant sa mère sur son lieu de travail, ou chez sa tante les jeudis après-midi, son unique distraction : une feuille de papier et un crayon (plutôt que ses devoirs de classe au grand dam de sa mère !).

Après une scolarité classique mais courte, il se forme au métier d'imprimeur. Durant ces quelques années d'apprentissage et de fin d'adolescence, il fera la rencontre de sa vie : sa compagne. Cette rencontre le pousse à reprendre ses crayons et il voit en elle sa muse, son modèle.

L'artiste - L'œuvre artistique

Il commence à écrire quelques textes poétiques, ce qui lui donne l'occasion d'une belle rencontre avec le grand poète Jean Breton (un Avignonnais), avec qui il collaborera, apprendra surtout, pendant quelques années. Dans le même temps, il signe quelques petites toiles sous le pseudonyme de G. d'Aramont.

Il reprend des études à l'École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes pendant deux ans et commence à présenter son travail. Premières participations à des expositions collectives. Il y fait là aussi de belles rencontres avec des peintres nîmois et gardois (Michel Gilles 1943-2008, Maurice Laurent 1937-2004, Christian Astor, Jean-Pierre Brethon, Jean-Marc Stekka, Claude Viallat, Harry Séguéla 1921-2001...). A partir de là, tout s'enchaîne. Gilbert Saint-Pré dessine, peint, écrit.

Sa peinture, au climat subtil et poétique, est souvent classée comme onirique, symboliste, surréaliste ou métaphysique, sans vraiment l'être, et lui-même ne se reconnaît pas dans ces « étiquettes ». Elle évoque un questionnement sur notre appartenance au monde et notre responsabilité dans nos propres choix de vie et l'impact sur ceux des autres… La solitude des choses et des vivants.

En 1977, premier recueil de poésie édité aux Editions Saint-Germain-des-Prés à Paris : Badaboum, où il aborde la poésie enfantine. Ce recueil sera choisi par l'Éducation Nationale pour être lu et commenté dans les classes de la maternelle au CE2. Durant ces années de collaboration avec Jean Breton il fera à nouveau de belles rencontres : Maurice Toesca, Raymond Moretti, Tessarolo…

Plusieurs expositions individuelles dans des galeries du sud de la France.

En 1980, deuxième recueil de poésie, toujours édité aux Editions Saint-Germain-des-Prés à Paris : La Mésange.

Plusieurs poèmes sont parus dans des anthologies et des revues poétiques en France et dans quelques pays francophones dont la Belgique.

A partir de 1978, plusieurs expositions de groupe dont :
- Salons des Artistes Contemporains - Grand-Duché de Luxembourg – 1982
- Grand Prix International de la Côte d’Azur section surréaliste – Cannes – 1983
- Salon des Indépendants – Grand Palais – Paris – 1983 où il est remarqué entre autres aux côtés de Gérard Di Maccio, Alain Kleimann…

En 1981, son ami peintre Maurice Laurent lui propose d'intervenir avec d'autres artistes, sur la réalisation de la fresque militante de Ladrecht (la fresque originale aujourd'hui disparue), au Puits Destival, à Alès en Cévennes (en soutien aux mineurs grévistes et pour revendiquer, aussi, le droit aux artistes de vivre et de travailler au pays) puis une deuxième fresque à la Zup Nord à Nîmes en 1982.

Une carrière artistique courte

A partir de 1985, le peintre-poète (l'artiste et l'homme sont très secret (discret ?), insaisissable...) pour des « raisons personnelles », décide de mettre un terme à toutes activités artistiques.

S'agit-il du résultat de ce questionnement dont je parlais plus haut sur la vie, sur nos propres choix de vie et leurs impacts... ou s'agit-il de toute autre chose ?

20/25 ans plus tard, au détour d’une conversation, des regrets ???, une explication ??? : « ...tout compte fait, l'artiste, aussi bon soit-il, aussi créatif soit-il, en dehors de cette faculté de création extraordinaire qui lui donne beaucoup de satisfaction, comme une fièvre qu'on éradique, apporte si peu à l'Art et l'Art... l'Art, lui, apporte tellement et infiniment à l'être humain... »